Après plusieurs mois de préparation d'une intensité folle, la session 1 « Constats et monde d'après » du parcours de la CEC (Convention des Entreprises pour le Climat) s'est ouverte il y a quelques jours dans le Pacifique.
Durant 2,5 jours, 64 dirigeants d’entreprises et représentants d’administrations de Polynésie française se sont réunis pour se confronter aux défis du 21è siècle : changement climatique, disparition de la biodiversité, acidification de l’océan, contraction énergétique, pollutions chimiques, pénurie des ressources,…
Difficile de faire face aux constats sans concession qui suscitent inévitablement des émotions fortes et une prise de conscience brutale, profonde pour nos dirigeants. Comprendre l'état d’extrême urgence dans lequel nous sommes pour agir et changer nos modèles d'affaires à l'horizon 2035 est notre raison d'être.
« Nous y voilà, nous y sommes » a écrit Fred Vargas.
« Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. »
Cette réalité a pu être exprimée avec clarté par des intervenants de grande qualité que nous remercions chaleureusement : Paul MAUGER, Cécile Gaspar, Jean-Yves Hiro Meyer, Laurent MAUNAS, Aurélie Vonsy, Tuterai Virau, laetitia hedouin, Baptiste Sureau.
En visioconférence, Arthur Keller a insisté sur la nature systémique des enjeux et invité les participants à “faire différemment, [se] préparer aux ruptures, sortir du déni et [s’]attaquer collectivement aux problèmes de fond » et faire le choix du « déclic plutôt que du déclin ». Puis Côme Girschig a invité les participants à construire ensemble pour une régénération véritable de nos systèmes, d'abord en sortant des fossiles, en reconsidérant notre impact sur la nature, en désartificialisant nos sols et en s'engageant vers la sobriété.
Il est question de changer de regard, d'agir différemment maintenant que nous savons, vers une résilience collective et sociétale, d'amorcer une énergie positive afin d’entreprendre ces prochaines mois un travail collaboratif sur des feuilles de routes ambitieuses visant à adapter leur modèle économique aux limites planétaires. Comment faire mieux à notre niveau ? Comment devenir meilleur ensemble ? Malgré la dureté du constat, je suis heureuse car nous construisons enfin cet écosystème d'acteurs du changement.
J'éprouve une immense gratitude pour les dirigeants et les planet champions qui nous ont fait confiance pour intégrer ce parcours CEC fondé par Eric Duverger. Merci aux coachs et facilitateurs, merci aux bénévoles, à notre belle équipe coeur. RDV à la session 2 les 5 et 6 juin prochains, vers une économie régénérative !
